Jean de Bru Néotiller Jean de Bru Néotiller

 

 

L'offre de déchaumeurs à 3 rangées de dents de Jean de Bru se compose des Maxitiller pour les travaux lourds et des Néotiller plus polyvalents.

Nous avons testé le Néotiller de 3,50 mètres porté à 11 dents.

Le Jean de Bru Néotiller en vidéo. 

 

FICHE TECHNIQUE

• Largeur de travail réelle : 3,30 m• Nombre de dents : 11• Diamètre des disques : 450 mm• Type de rouleau : à fers plats• Poids au mètre : 508,57 kg

Attelage

 

Le constructeur propose deux hauteurs pour les bras inférieurs, Cat 2 ou Cat 3. Deux catégories que l'on retrouve au niveau du troisième point avec, à chaque fois, un trou fixe et un trou oblong.

L'attelage s'effectue sous la première poutre du châssis, au plus près du tracteur. Cette configuration permet de réduire le porte-à-faux.

Revers de la médaille, il vaut mieux être svelte pour accrocher l'outil. Seulement 14,5 cm séparent les roues arrière de notre 6930 et le châssis du Néotiller.

Châssis

Le châssis comporte trois poutres sur lesquelles sont fixés les porte-dents. Il est complété par deux poutres longitudinales en deux morceaux.

Des plaques de renfort sont soudées à chaque jonction entre les différentes poutres et au niveau des points de contrainte.

On trouve aussi des renforts dans les angles au niveau de la première poutre.

Dents

Le porte-dents est fixé sur la poutre par une mâchoire en fonte et quatre boulons. La sécurité monoressort forme un parallélogramme avec l'étançon courbé, autorisant un dégagement maximum de 30 cm. L'ensemble, monté sur bagues, est sans entretien.

La dent se compose d'une pointe, d'un versoir vrillé à gauche ou à droite et de deux ailerons tenus par deux boulons. Les deux dents extérieures arborent un déflecteur qui limite la projection de terre.

L'outil peut être utilisé en simple chisel. Pour cela, il faut ôter les ailettes et remplacer les versoirs par des protège-lames.

 

 

Espace. L'architecture de l'attelage limite le porte-à-faux au détriment de l'accès aux trois points d'attelage.

Complexe. Le mode de réglage du Néotiller, avec ses deux postes, demande un minimum de réflexion.

Disques

Les disques crénelés sont montés en décalé pour éviter les bourrages. Ils sont fixés sur le même parallélogramme que le rouleau. Les quatre disques centraux sont montés par paires, les quatre autres individuellement.

Le disque le plus à gauche fait office de déflecteur de bordure. Télescopique, il possède trois choix d'écartement. Le coulissement du disque s'avère fastidieux. La faute à un mauvais ajustement entre les deux tubes.

Rouleau

Le parallélogramme supportant le rouleau et les disques est relié à la troisième poutre du châssis par quatre axes bloqués en rotation. Le rouleau n'est pas fixé directement au parallélogramme.

Deux poutres montées sur pivots assurent la liaison. Pour l'essai, Jean de Bru avait opté pour un rouleau à fers plats, soudés avec un angle d'inclinaison pour projeter la terre.

Réglages

L'ensemble disques et rouleau possède de chaque côté de la machine deux points de réglage par broches carrées, un à l'avant du parallélogramme, l'autre à l'arrière. Il n'est cependant pas facile, au premier abord, de comprendre lequel de ces deux postes sert au réglage de la profondeur de travail.

Concrètement, les broches carrées placées à l'avant du parallélogramme permettent de définir la profondeur de travail. Le positionnement des échelles de réglage, sous le châssis et entre les dents, se révèle peu pratique.

La hauteur des disques se règle ensuite grâce aux broches situées à l'arrière du parallélogramme. Sur notre appareil d'essai, la découpe des trous de réglage est peu précise, ce qui a entraîné un déséquilibre entre les profondeurs à gauche et à droite.

La hauteur des disques peut aussi s'affiner individuellement selon deux positions. Ce réglage impose de démonter deux boulons. Enfin, trois réglages de dégagement du rouleau par rapport à sa poutre support sont possibles.

Entretien

Il y a dix points de graissage sur le Néotiller : un par disque et deux pour le rouleau.

  

 

 

Alignements. Le Néotiller déchaume efficacement, mais aligne des paquets de résidus tous les 20 cm dans l'horizon travaillé.

Enfouissement et foisonnement

Le Néotiller a travaillé en terre sèche, quoiqu'un peu fraîche dès les premiers centimètres de profondeur. Son action a émietté le sol : 50 % des mottes mesurent 5 cm au maximum. Les mottes supérieures à 5 cm produisent une forte rugosité, avec un bon nivellement global.

L'outil a désancré les chaumes, ou au moins décollé les mottes d'ancrage. Après le passage du Jean de Bru, les alignements de chaumes sont encore visibles en surface. Ces derniers ont subi l'une des plus importantes fragmentations du test, 40 % d'entre eux mesurant entre 5 et 17 cm.

Le profil dévoile un travail à profondeur quasi constante, à 12,5 cm. Le phénomène de vagues est à peine décelable : elles sont distinctes mais se désagrègent en les grattant légèrement avec la lame du couteau.

Le Néotiller enfouit efficacement les chaumes, on ne relève que 20 % de résidus en surface sur la bande travaillée. Mais l'outil ne les répartit pas correctement dans les 12,5 cm. Les chaumes, parfois accompagnés de leur motte d'ancrage, ont tendance à s'aligner transversalement tous les 20 cm.

Ils mériteraient d'être dispersés par un autre passage d'outil. En revanche, chaumes et menues pailles sont bien mélangés dans la verticalité de l'horizon travaillé. La structure du profil est grumeleuse, avec des mottes jusqu'à 5 cm.

 

 

Fastidieux.Le coulissement du disque de bordure est fastidieux.

Précision. La découpe des trous de réglage de profondeur est peu précise, ce qui entraîne un déséquilibre entre gauche et droite.

 

Points forts	Points faibles
• Faible porte-à-faux. • Outil peu tirant. • Porte-dent boulonné.	• Ajustement de certaines pièces. • Conception du réglage. • Espace pour atteler.

 

[summary id = "10022"]